samedi 27 juin 2015

Hatred: la controverse bisounours


Hatred est un jeu qui a fait couler beaucoup d’encre par son trailer. Dans ce trailer, on voyait un néanderthal grunge s’armer jusqu’aux dents pour aller tuer les innocents , la veuve et l’orphelin mais aussi les bébés chats, les nourrissons et les poissons rouges. On saupoudrait ce trailer clairement voyeuriste de citoyens suppliant qu’on épargne leur vie et de têtes qui explosent et voilà le travail !


Il n’en fallait pas moins pour que la brigade zélée du politiquement correct lorgne son regard du côté des tripes disséminées au sol et ne s’offusque, vraiment s’offusque, article après article, du manque de considération de ces développeurs qui sont clairement des meurtriers et des nazis ! ( On ne déconne même pas là, ils ont essayé de faire le lien entre les devs et un groupuscule d’extrême droite.)

 Franchement comment une telle violence peut-être acceptable ? Regardez le trailer. REGARDEZ-LE ! et cliquez sur nos sponsors en partant !

On m’accuse souvent d’être militant (anti féministe ou anti je ne sais quoi). Il n’y a que deux choses pour lesquelles je sois anti. Je suis anti bouffe anglaise, non parce que sérieux, c’est dégueulasse… et je suis aussi anti connerie lorsque cette connerie peut restreindre mes choix personnels. J’ai joué à des jeux comme Carmageddon, Thrill Kill, Huntman… Aucun ne me parait mériter de censure ou même d’ajustements sur sa violence. Le seul jeu qui serait une exception serait peut-être Rapelay mais là on touche à tout autre chose et c’est déjà de base un jeu porno, donc bon…



Bref, anti-censure si on veut faire dans l’anti. Surtout que bien souvent ces cris d’effroi dénonçant la crémation de tout ce qui est sacré, alarment bien souvent pour des feux de brindille. Et c’est ce qu’est Hatred : c’est la controverse bisounours ! Ce jeu n’est même pas si violent que cela.
Alors oui, on a des exécutions qui permettent de regagner de la vie… mais il n’y en a que quelques-unes et elles sont très vite lassantes et très franchement, peu inspirées.



 Ce jeu est sorti peu de temps après Mortal Kombat X et si vous voulez de la violence allez plutôt voir ce dernier. Quant à notre personnage Stevie-je-déteste-le-monde-entier, il est tellement manichéen qu’il ressemble plus à un ado en pleine crise d’adolescence qu’à un misanthrope génocidaire. Personnellement, je le trouve pathétique et risible. Il me fait personnellement penser au schtroumpf grognon, à commencer toute ses phrases par je n’aime pas...



Je parlerai à peine du jeu qui franchement, n’a pas grand-chose à apporter aux twin stick shooter en vue isométrique. Il y a bien mieux dans le genre que Hatred : la visée est imprécise, les contrôles ,en bagnole en particulier, sont à l’ouest, On ne peut pas tourner la caméra, l’intelligence artificielle est inepte, le système de checkpoint est frustrant, les armes ne sont pas originales ni particulièrement fun à utiliser, les pics de difficulté sont parfois ridicules, l’histoire est à chier…



 Les bons points ? Un ou deux… L’esthétique n’est pas trop mal, noir et blanc avec des couleurs pour certains éléments : un peu comme Madworld. Et les destructions sont vraiment pas mal très franchement. Vous tirez dans un mur les trous restent. Balancez une grenade et les murs seront soufflés par la détonation... C’est vraiment dommage que ce moteur physique n’ait pas été utilisé pour un meilleur jeu.



Pourquoi en ai-je parlé tout de même ? Et bien… Je dois avouer que je suis perplexe… car d’un coté, les puritains qui ne veulent pas de sang dans Doom, pas de boobies pour les persos féminins et que l’on oublie un peu le fun pour se concentrer sur des débats de société franchement hors de propos pour ce qui est de la fiction, sont encore une fois dans le camp des perdants car Hatred s’est bien vendu, en tout cas bien plus qu’il n’aurait dû, envers et contre tout. Le jeu a même été pendant un court moment premier des charts devant GTA V ! 



Mon dilemme vient de fait que ce jeu ne méritait pas vraiment ces ventes. C’est un jeu incroyablement commun, entre le mauvais et le passable, qui n’aurait guère eu d’attention, sans le coup de pub de ceux que tout offensent ! Les gars d’Hatred se sont fait des biftons sur leur prévisible indignation, c’est tout à leur honneur ! 

Je vais donc me contenter de  blâmer les saintes nitouches, car ce sont ces personnes qui ont fait vendre plus que de raison, ce jeu « extrêmement violent » qui n’est guère qu’une parodie incompétente et franchement dérisoire de ce qu’on appelle la vraie violence et les vraies fusillades.

Triste ironie !